L’accès universel à une énergie propre et abordable d’ici à 2030 est essentiel pour les objectifs de développement durable (ODD), à la fois en tant que tel et en tant que moyen essentiel pour atteindre d’autres objectifs des ODD, notamment le travail décent et le développement économique. Alors que le premier bilan mondial de la COP28 est en cours, la réduction des émissions de carbone reste essentielle pour atténuer la crise climatique.
Des rapports récents montrent toutefois que les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs des ODD sont en péril, voire qu’ils sont en train de s’inverser. De même, de nombreux plans nationaux en faveur d’une transition nette zéro ne répondent pas aux exigences. Nombre d’entre elles semblent s’essouffler pour de multiples raisons, notamment la flambée des prix de l’énergie précipitée par les conflits mondiaux et la pandémie de Covid-19. Dans ce contexte, la synergie entre l’énergie propre et le développement durable est moins bien comprise pour guider la politique et l’action.
Malgré une baisse récente, la production mondiale d’énergie propre affiche une croissance sans précédent et les coûts de production diminuent, notamment pour les centrales solaires photovoltaïques et éoliennes. Mais la contribution à l’augmentation des capacités en matière d’énergie propre, et les avantages qui en découlent, court-circuitent les régions, les pays et les communautés qui en ont le plus besoin. Selon des sources des Nations unies, 675 millions de personnes dans le monde – dont une grande partie en Afrique subsaharienne, une région riche en ressources renouvelables – n ‘ont pas ou peu accès à l’électricité. Ces personnes contribuent peu à la crise climatique mais en subissent les conséquences. Les Nations unies soulignent que, si la tendance actuelle se poursuit, d’ici 2030, des millions de personnes supplémentaires n’auront pas accès à l’électricité et seront tributaires de ressources non durables telles que l’énergie de la biomasse et les combustibles fossiles. La recherche de mécanismes permettant d’accroître les investissements dans la production d’énergie propre et l’accès à cette énergie reste essentielle pour la production d’énergie propre et la transition.
L’énergie propre et le développement durable sont étroitement liés ; ils permettent d’améliorer l’alimentation et la nutrition, les résultats en matière de santé et d’éducation, l’industrialisation et la croissance économique locale. nécessitent de l’énergie. Cependant, on s’inquiète de plus en plus du manque de connaissances cohérentes – et faisant autorité – sur la synergie entre l’énergie propre et le développement durable. Les solutions technologiques (telles que les systèmes solaires photovoltaïques ou de stockage de l’énergie) sont de plus en plus disponibles, mais on sait peu de choses sur les bénéficiaires de ces technologies, ni sur le moment et le lieu où les institutions et les systèmes énergétiques (réseau centralisé ou systèmes distribués) desservent les personnes qui en ont le plus besoin. Les femmes, les jeunes entrepreneurs et les entreprises informelles, ainsi que les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) tendent à être les créateurs de la plupart des emplois dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI), mais sont également les plus vulnérables sur le plan économique. La recherche sur le lien entre l’énergie propre et le développement durable est un sujet crucial qui aurait dû être abordé depuis longtemps.
Conscient de ce manque de connaissances, le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) a commandé un programme intitulé « Énergie propre pour le développement« . Elle a initialement soutenu cinq projets, et d’autres suivront, qui cherchent collectivement à comprendre comment la transition vers une énergie propre contribue au développement durable, à l’équité et à la sécurité énergétiques, à la création d’emplois décents et au développement économique.
L’Institut d’études du développement (IDS) fournit un soutien à l’apprentissage et à l’engagement au niveau de la cohorte aux équipes de recherche du programme afin de les aider à synthétiser les connaissances pour des publics mondiaux et régionaux. Tout au long du programme, nous ferons la promotion des derniers résultats, apprentissages et recommandations issus de ce nouveau corpus d’éléments probants.
Les cinq premiers projets sont menés dans 15 pays à faible revenu, dans quatre régions continentales et sous-continentales. Ils s’appuient sur une série de perspectives, notamment l’analyse de l’économie politique et la transition énergétique, pour générer des connaissances globales importantes sur la synergie entre l’énergie propre et le développement durable. Ils explorent un large éventail de questions, notamment :
L’objectif est d’identifier les causes profondes des obstacles à la transition vers une énergie propre et au développement durable, ainsi que les possibilités qui s’offrent à cet égard. Les projets impliquent les personnes les plus touchées par la recherche, en particulier les femmes et les jeunes, afin de leur permettre de s’exprimer et d’agir dans les processus politiques.
Le programme « Énergie propre pour le développement » encourage les partenariats de collaboration au sein des parties prenantes du projet et entre elles, afin de favoriser les voies d’accès à l’impact. Les données probantes et l’apprentissage sont essentiels à la transition vers une énergie propre de manière équitable et juste.